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Animaux domestiques et «de compagnie»

Les poissons comme animaux domestiques : La vie misérable dans un aquarium (2)

Le mal que les aquariophiles infligent aux poissons dépasse largement leur aquarium. Innombrables sont ceux qui meurent avant d'arriver chez le détaillant, au cours du transport depuis leur lieu de capture ou depuis la « ferme à poissons ». La capture à elle seule en tue ou blesse des millions. Ils sont immobilisés à l'aide d'anesthésiants, de dynamite ou de cyanure puis prélevés à la main ou au filet. Comme toutes ces pratiques, la capture au cyanure est particulièrement cruelle, faisant suffoquer les branchies en feu et remonter vers la surface les bancs de poissons visés. Les poissons trop ternes pour intéresser les clients sont délaissés gisant sans mouvement. 135 millions de poissons ont ainsi été importés en France en 1994, pour l’aquariophilie; ce chiffre est passé à 152 millions en 1995 et à 160 millions en 1997. Il augmente continuellement. Il y a près de trois millions d’aquariums en France, soit plus de 30 millions de « poissons d’ornement » (une moyenne d’environ douze individus par aquarium). Des vétérinaires estiment que le contenu de ces aquariums sera changé quatre fois dans l’année…

En outre, les aquariums des particuliers génèrent également une très forte mortalité. Certes, les pertes sont particulièrement importantes chez les poissons capturés, mais ceux qui proviennent d’élevages (90% des poissons tropicaux d’eau douce) vivent aussi très peu longtemps. Si les poissons sont remplacés plusieurs fois par an, cela ne tient pas du tout à leur faible espérance de vie puisque 80% des morts résultent de négligences, d’erreurs de « manutention » : mauvaise qualité de l’eau (taux de carbonates, de nitrates, acidité, teneur en oxygène) mais aussi surpopulation, mauvais assortiment ou nourriture inadaptée, ou encore absence de quarantaine des poissons qu’on vient d’acheter. Ces erreurs ne sont généralement pas fatales à un seul animal mais à l’ensemble des captifs d’un même aquarium.

Les pertes concernant les poissons « d’ornement » sont significativement plus importantes que dans le reste du commerce animalier. Le coût très faible de chaque individu joue sans doute un rôle. Comme personne ne s’en préoccupe, il n’y a pas non plus de lois régissant le commerce ni la « garde ». Les poissons d’aquarium passent leur vie entière dans un petit espace, éventuellement avec d’autres poissons qu’ils n’ont pas choisis et qu’ils ne peuvent fuir. Le stress permanent, l’ennui mortel, l’impossibilité d’assouvir le moindre désir de découverte ou de dépense musculaire réelle, une alimentation non variée, tout cela concourt à leur offrir une vie qui, si elle était vécue par un humain, nous ferait légitimement horreur.

=> Lire la suite : Les mesures du PACTE


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