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L'élevage

Les mesures du PACTE (1)

Au terme de ce triste constat, il paraît évident de modifier les choses et de stopper ce massacre, auquel ne profitent d'ailleurs pas les éleveur•veuse•s, en crise à l'heure actuelle, et nous-mêmes, citoyen•ne•s contribuables qui payons le lourd coût financier de l'industrie de l'élevage et de la production des filières carnistes.

A ce titre, nous souhaitons mettre en place des dispositifs de reconversion des professionnel•le•s liés à la filière "viande", œuf, lait, apiculture et animaux aquatiques. Pour cela, s'impose le transfert des aides publiques pour l'élevage et la consommation d'animaux vers des processus de reconversion des personnes qui travaillent dans ces filières. Leur transition vers d'autres métiers serait également financée par des subventions publiques qui leur permettraient de jouir d'un revenu décent. Ces travailleurs pourraient notamment se diriger vers l'agriculture bio sans produits animaux et la production de produits végétaux de qualité.

Il ne s'agit pas d'un rêve, ce projet est tout à fait réalisable d'un point de vue économique.

Tout d'abord, sachons que les subventions publiques (provenant de nos impôts) pour les filières "viande", oeuf, lait, apiculture et animaux aquatiques, sont énormes. 

Les aides à l'agriculture française sont versées par différents acteurs publics : l'Etat, les collectivités territoriales, et surtout l'Europe via la PAC (politique agricole commune) qui constitue 45% du budget de l'Europe. En 2008, la France verse à la PAC 21,9 milliards d'euros. En échange, celle-là lui attribue des subventions pour l'agriculture. Les revenus des agriculteur•trice•s en 2006 reposaient à hauteur de 77% sur les subventions publiques. Ces subventions publiques sur les produits issus de la "production animale" représentent la majorité des aides publiques à l'agriculture. Malgré cela, les professionnels de ces filières vivent dans de bien précaires conditions.

D'autres subventions existent, dont celles décomptées de la production (par exemple, le gel des terres, les indemnités compensatrices au handicap naturel, le paiement unique à l'exploitation, etc...) : elles représentent 90% du revenu des agriculteurs de "l'élevage laitier" en Normandie et en Bretagne, et entre 50 et 60% dans des zones d'élevage comme le Limousin et la Bretagne.

Selon l'OCDE, l'Europe finance annuellement les "filières lait" européennes à hauteur de 13,5 milliards d'euros, de même qu'elle consacre 2,5 milliards d'euros au soutien de l'exportation de "produits laitiers" européens. Il existe aussi des subventions pour les activités d'associations professionnelles, telles que INAPORC, qui a reçu 806 437 euros en trois ans.

On va même jusqu'à subventionner les campagnes publicitaires en faveur de l'exploitation animale, et à de nombreux niveaux, il serait préférable que la production végétale en bénéficie.

Les aides pour les soins vétérinaires des animaux d'élevage sont énormes : le vaccin contre la fièvre catarrhale "ovine" coûte 98 millions d'euros à l'état français. S'ajoutent à ces sommes déjà colossales, des aides à l'investissement et des mesures exceptionnelles comme les 600 millions d'euros de l'Europe versées aux "producteurs laitiers", lors de la "crise du lait".

=> Lire la suite : Les mesures du PACTE (2)


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