Les delphinariums

Faux prétextes pour légitimer l'exploitation

Celui de la conservation des espèces et celui de la culture scientifique.

1) L'argument de la bienveillance écologique

A l'heure actuelle, les parcs aquatiques revendiquent leur rôle de conservation des espèces afin de se donner une bonne image, de se déculpabiliser et de déculpabiliser le public. Or, il faut bien savoir qu'une partie infime des recettes des parcs aquatiques est consacrée à des activités liées à la protection des cétacés.

Ne soyons pas naïfs, la conservation des espèces est un processus complexe qui requiert un investissement de tous les acteurs en relation avec l'espèce. Des cétacés en captivité ne sauraient être lâchés en pleine mer et survivre sans l'intervention de l'humain.

Le parc Mooréa en Polynésie se légitime au travers de motifs éthiques, il se présente comme un refuge pour dauphins militaires américains mais ne se gêne pas pour dresser les animaux à des fins d'amusement du public qui peut d'ailleurs nager parmi eux.

2) L'argument de la pédagogie, de la connaissance scientifique

Il s'agit là du prétexte le moins crédible. Comme dans les zoos, les enfants se cultiveraient au sujet du monde marin et des cétacés en visitant les delphinariums. Voir des animaux effectuer des « shows » sous la contrainte est au contraire anti-pédagogique. Les cétacés peuvent être étudiés au moyen d'outils comme le cinéma 3D, la réalité virtuelle et la robotique, dans le cadre d'une pédagogie sérieuse qui ne considère l'animal que dans son milieu naturel auquel il est intrinsèquement lié. Ne confondons pas divertissement léger et connaissance !

L'arrêté ministériel du 25 mars 2004 qui impose aux delphinariums la participation à des programmes de conservation, d'éducation et de sensibilisation du public relève de l'absurde. Comment en effet parler sérieusement de sensibilisation lorsque l'animal concerné souffre et dépérit ?!

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