Logo/BanniÈ

Position abolitionniste du PACTE

La clé : l'éducation à l'antispécisme qui assure la cohérence et le rôle de la politique

Abandonnons le welfarisme et concentrons tous nos efforts sur la solution de l'éducation à l'antispécisme pour un changement en profondeur.

La très récente augmentation du nombre de véganes en France (infime cependant) ne provient pas des revendications d'agrandissement des cages mais de l'éducation à l'abolitionnisme via principalement le cyber-activisme. L'ensemble de ces activistes utilisent à profusion les images de cruauté qu'ils-elles accompagnent d'un discours abolitionniste. Pour la majorité d'entre nous, nous sommes devenu-e-s véganes grâce à l'éducation aux droits des animaux.

C’est notamment grâce, par exemple, à de très nombreux cyber-activistes qui utilisent les images de torture dans les abattoirs pour les faire suivre d’un discours abolitionniste. 

Hormis le web, d'autres types d'action clairement en faveur de l'abolitionnisme font leurs preuves. Des groupes organisés mènent par exemple leurs actions dans la rue en faisant valoir au public un discours abolitionniste construit qui répond à une vraie pédagogie. Le but est que les gens prennent conscience par eux-mêmes de l'injustice faite aux animaux. Ce type d'action nécessite une grande préparation intellectuelle et un entraînement, il s'agit bien de pédagogie et l'on ne s'arrête pas au fait de provoquer des hauts le coeur furtifs au moyen d'images écoeurantes. Ce travail de pédagogie est ardu mais les réactions des passants qui prennent le temps de s'arrêter et d'échanger sont souvent très surprenantes : beaucoup sont ouverts au débat bien plus qu'ils ne méprisent ou insultent. 

Les gens deviennent antispécistes lorsque l'on s'adresse surtout à leur Raison, quel que soit le canal de diffusion de cette philosophie. Cyber-activisme, actions sur le terrain, ouvrages et articles sur la condition animale à destination du grand public : nous disposons à l'heure actuelle d'outils efficaces pour faire changer les mentalités.

Une autre démarche est inéluctable : montrer davantage aux gens l’attrait de la cuisine végétale. Groupes et associations le font et il serait profitable que ce type d’action s’intensifie. L’on argumente l’abolitionnisme et l’on propose en retour une cuisine végétalienne goûteuse et nourrissante.

Ne nous contentons pas de demi-réflexion, celle du welfarisme, mais de la pleine réflexion abolitionniste qui nous est propre et en laquelle nous devons faire confiance.

La gravité de la situation actuelle exige selon nous une nécessaire secousse et un discours transparent, de vérité, contre l'anesthésie ambiante entretenue par notre système croissanciste, qui vise le "toujours plus".

Le problème du néo-welfarisme, qui ne va pas au bout des choses, est qu'il entretient la confusion des citoyen-ne-s à l'égard du statut des animaux, dans une ère déjà suffisamment confuse et opaque. 

L’on pourra nous objecter que l’Autriche a obtenu des réformes en faveur des animaux (contre le cirque et la fourrure) grâce à des manœuvres welfaristes. Cependant, le problème de l’assassinat alimentaire reste entier, et l’Autriche n’a nullement progressé sur ce point. Il y a toujours les animaux que l’on conçoit de protéger par préférence personnelle et ceux que l’on mange. Ceci est tout à fait logique vu que le problème de l’exploitation n’a pas été soulevé.

Les démarches de certaines associations confinent à l'absurdité lorsqu'elles vont jusqu'à évoquer dans leur campagne les bénéfices économiques que tireront les exploiteurs à adopter des réformes welfaristes. En Amérique, l'une d'elle argumente dans l'un de ses rapports le fait que les alternatives aux cageots de contention des veaux vont augmenter la productivité et les profits des producteurs, ou bien elle explique que la méthode "douce" du gazage des poulets doit être la seule utilisée dans la mesure où elle va entraîner des économies pour l'entreprise et améliorer les conditions de travail des employé-e-s. Certaines structures ont même l'indécence de créer des étiquettes sur les emballages de viande "Animal Compassionate", "Freedom Food", "Certified Humane Raised et Handled". Le but des animalistes qui acceptent cela est-il de devenir les conseillers marketing des exploiteurs ?

Toutes les méthodes ne sont pas bonnes pour attirer l'attention sur les animaux, comme le prétendent de nombreux-ses welfaristes. On ne combat pas un système que l'on réprouve avec les moyens pernicieux de ce même système. Il nous faut sortir les citoyen-ne-s de la torpeur sans contourner le problème de fond. La situation est trop inquiétante pour persister dans ces stratégies pusillanimes.

Selon nous, les associations doivent réaliser une mission intensive d'éducation à l'antispécisme et l'investissement de chaque abolitionniste en politique se dévoile à nous comme la solution privilégiée pour renverser le système, dont nous sommes tous-tes les victimes : animaux, humain-e-s, planète.

Au lieu de lois qui proposent des cages plus grandes, il en vaudrait mieux qui permettent aux agriculteurs de se reconvertir dans l'agriculture bio-végétale grâce à un financement étatique. Les éleveurs sont actuellement dans une situation financière catastrophique et il est légitime de leur proposer cette alternative plutôt que d'exiger de leur part davantage de douceur à l'égard des animaux. Les bénéfices de ce genre de réformes politiques seraient multiples : elles diminueraient le nombre d'animaux tués à moyen terme, permettraient aux employé-e-s des filières carnistes de mieux gagner leur vie, et auraient des conséquences heureuses sur la santé de citoyen-ne-s qui consommeraient de moins en moins d'animaux et de produits en dérivant.

Voilà le rôle de la politique antispéciste.

Nous partageons le propos des auteur-e-s du très célèbre ouvrage Zoopolis en faveur des droits des animaux : la stratégie welfariste risque « d'émousser les revendications d'un mouvement qui pourrait être beaucoup plus radical et favoriser la mise en place de véritables réformes".

Si ensemble, nous, groupes animalistes utilisions nos ressources financières, notre temps et notre énergie militants pour promouvoir l’antispécisme et diffuser la thèse abolitionniste, il serait logique que les gens se conscientisent davantage et plus rapidement sur le problème de fond de l'exploitation.

Il nous faut mettre en place ensemble des démarches cohérentes pour un changement structurel. La tâche paraît très difficile mais elle est possible grâce à une entente stratégique entre des militant-e-s que l'on constate de plus en plus nombreux-ses. 

=> Lire la suite : Proposition d’action


Les différentes parties

Suivez nous
sur les réseaux sociaux

Partagez cette page avec vos ami(e)s en cliquant sur les boutons ci-dessous :

Twitter Facebook Google Plus

Plan du site - Adhérer - Faire un don - Mentions Légales - Configurer le cookie
Site créé par Monwebsurmesure

© PACTE - 2017/24