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Le cycle primaire (avec la maternelle)

4. Les contenus

Pour le contenu, on doit maintenir le cap du socle commun actuel : lire, écrire, compter, s'exprimer et vers la fin de l'école primaire, développer un sens de l'analyse et de la synthèse, aller chercher l'information, confronter les sources. La langue française et les mathématiques seront travaillées en douceur par le jeu dès le plus jeune âge. L'école restera obligatoire à partir de 6 ans mais il faudra sensibiliser les parents qui choisiront de ne pas mettre leurs enfants en maternelle à l'importance capitale des enseignements de ce niveau. Ces parents pourront suivre des modules de formation afin de les y aider.

Visons une très bonne maîtrise de l'écriture et de la lecture pour la fin du cycle primaire. Souhaitons-nous que les collégiens (puis lycéens puis étudiants et adultes) n'aient plus ce fardeau à porter éternellement ? Cela nécessite des paliers, avec un rendez-vous « savoir bien lire tout seul » autour de sept ans maximum. Mais surtout pas de précipitation pour l'orthographe, qui nécessite de la progressivité. Des méthodes rigoureuses existent s'appuyant sur l'aspect ludique, emparons-nous en enfin, au lieu de tourner en rond avec des méthodes trop légères ou au contraire trop rigides !

Concernant la grammaire, on devra s'interroger sur la pertinence d'un enseignement formaliste extrêmement chronophage. Mis à part les questions d'accord et de conjugaison qui relèvent de l'orthographe, est-il nécessaire de faire apprendre des termes et des fonctionnements complexes qui n'aideront pas à mieux écrire ? Les grammairiens sont rarement écrivains... Le programme de Français est très alourdi par cette obsession grammaticale. La grammaire est une science complexe à laquelle on peut initier les élèves mais sans en faire un objectif de maîtrise. On aura davantage de temps pour travailler avec eux la compréhension et l'utilisation de l'image, photo, vidéo qui sont l'univers de référence des jeunes d'aujourd'hui. Vers la fin du cycle, on insistera sur l'écrit en tant qu'outil d'organisation de la pensée. La lecture « plaisir » sera réactivée par tous les moyens.

Les autres axes de travail seront l'expression artistique, la découverte des richesses des cultures, la compréhension d'autres formes de pensée à travers les âges et sur d'autres continents. Les langues vivantes viendront s'installer naturellement dans ce chemin de découverte. Les programmes actuels sont bien faits dans ce sens. Mais il faudra allouer un meilleur budget aux sorties et petits voyages, occasions rêvées de faire vivre les enseignements (lire, écrire, compter, se renseigner, comprendre des documents etc). Aussi souvent que possible on emmènera les enfants dans des coins de nature pour simplement « capter » la beauté d'un paysage, la subtilité d'un parfum printanier, le bruissement d'un ruisseau, etc. Des « rendez-vous passion » seront institués, moments de partage entre enfants de classes mélangées où ils pourront parler de leur passion ou loisirs préférés. Source de stimulation et d'émulation, cela fera de l'école un lieu où l'on est reconnu indépendamment de ses performances académiques.

Enfin, on laissera de grandes récréations même aux plus grands avec en arrière-plan une présence adulte aidante (conflits, jeux) car c'est un moment d'apprentissage de la vie en collectivité. On pourra cuisiner ensemble, partager le repas élaboré ensemble, grande source de plaisir et d'apprentissage (équilibre diététique, non-gaspillage), avec l'accent mis sur des aliments bio, locaux, de saison et respectueux du Vivant (donc pas de produits animaux).

On ne peut parler des contenus d'apprentissages sans aborder la question des enfants « différents ». Les enfants ayant une déficience mentale légère ou un handicap physique seront soutenus et accueillis dans les écoles comme le prévoit la loi actuellement. Les enfants affectés par une déficience d'audition ou d'élocution, partageront le plus de temps possible avec les autres enfants auxquels on enseignera les rudiments de la Langue des Signes. Les différences sont une richesse et il faut habituer les enfants à l'accueil de l'autre, pour peu que les enseignants expliquent ces différences et les valorisent.

Pour celles et ceux qui ont l'étiquette « intellectuellement précoces », une formation des enseignant(e)s doit être obligatoire. Ces enfants ont une conformation cérébrale différente, ils n'en sont pas coupables pourtant ils sont stigmatisés. Ils représentent entre 2 et 10% de la population scolaire (chiffres variables selon les critères retenus), toutes classes sociales confondues mais restent, pour les deux tiers d'entre eux, « médiocres » ou « cancres », à moisir au fond des salles, incompris, résignés, souvent en souffrance. La mission des professionnel(le)s de l’éducation n'est-elle pas de porter ces enfants vers leur bonheur, d'exceller dans un ou plusieurs domaines ? Sans quitter le groupe classe bien sûr, grâce aux assistant(e)s d 'éducation qui leur permettront d'aller plus loin suivant les consignes professorales. Professeur(e)s et assistant(e)s seront formé(e)s au « repérage » de ces profils particuliers afin de les prendre dès le début dans le bon sens et éviter qu'ils soient retirés du système par les familles. Car les apprentissages sociaux sont aussi importants pour eux que pour les autres. Nous laisserons les familles libres de choisir l'enseignement « à la maison », mais ce modèle sera sans doute peu attractif avec l'école nouvelle que nous appelons de nos voeux, c'est-à-dire un lieu pour la réussite et l'épanouissement de toutes et tous !

=> Lire la suite : Respect des rythmes


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