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ÉCONOMIE

Refaire l’Europe autrement, pour les gens et non les dirigeants (2)

Le rôle de la Banque Centrale Européenne sera fondamental. En effet depuis Maastricht, les banques centrales interdisent de financer directement les états, qui doivent trouver prêteurs sur les marchés financiers. Le but ? Soumettre les états, supposés par nature trop dépensiers, à la « discipline » de marchés financiers supposés par nature « efficients » et « omniscients ». Mais le jeu est faussé car les agences de notation évaluent le risque de souscrire à un emprunt d’État. « Paiera celui-là ? », « paiera pas cet autre-là, trop endetté ? ». Avec des grilles d'évaluation opaques, les agences peuvent plonger un pays dans le chaos, comme le cas récent avec la Grèce. Dans le monde des spéculateurs, le chaos rapporte gros. La Banque Centrale devra trouver enfin son rôle de soutien aux politiques du progrès.

Mesures :

- fixer des objectifs communs en matière de progrès social comme en matière macro-économique

- coordonner les politiques macro-économiques

- réduire les déséquilibres commerciaux entre pays européens

- remettre en cause la libre circulation des capitaux et des marchandises entre l’UE et le reste du monde, négocier des accords multilatéraux ou bilatéraux

- développer une fiscalité européenne (taxe carbone, impôt sur les bénéfices etc)

- créer un véritable budget européen

- engager la reconversion écologique de l’économie européenne

- lutter contre le dumping social, rétablir les barrières nécessaires afin d’éviter les transferts de profits dans les pays à bas taux d’imposition de sorte que les profits réalisés dans un pays y soient bien taxés

- limiter l’accès aux marchés bancaires et financiers européens aux institutions respectant les normes européennes (qui devraient être durcies)

- obliger les institutions financières à déclarer les avoirs des non-résidents au fisc de leur pays

- redonner du pouvoir à la Banque Centrale Européenne pour protéger les états de la spéculation

-  autoriser la BCE à financer directement les états à bas taux d’intérêt et à laisser filer une certaine inflation pour lutter contre le chômage

Par conséquent, il faut sortir du traité budgétaire européen de 2012 qui referme le piège de la dette sur la France. L'Europe n'est pas mûre au plan politique et le libéralisme fait des ravages. Il va falloir reconstruire le désir d'Europe autour de valeurs humaines.

=> Lire la suite : Conclusion


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