ÉCONOMIE
Refaire l’Europe autrement, pour les gens et non les dirigeants (1)
L'Europe a été pensée pour éviter les guerres. Or la guerre économique se produit maintenant, avec les mêmes profiteurs comme dans les guerres-boucheries. Il faut refaire l'Europe, étape par étape, par le biais des coopérations entre pays et non par les oukazes de la Commission qui éreintent les plus pauvres et les enfoncent dans la spirale de la dépression. A partir de la mi-2009, les marchés financiers ont commencé à spéculer sur les dettes des pays européens. Ceux qui ont accepté de soutenir financièrement les nations du sud veulent imposer en contrepartie un durcissement du pacte de stabilité. La Commission et l’Allemagne veulent imposer à tous les pays membres d’inscrire dans leur constitution l’objectif de budget équilibré avec à la clef une surveillance de leur politique budgétaire par des comités d’experts « indépendants ». Résultats gravissimes, avec perte de la souveraineté et colonisation larvée (rachat des infrastructures et industries d'intérêt national et du patrimoine immobilier, comme en Grèce).
L'Europe a du bon certes dans le domaine de la protection de l'environnement. Mais cette Europe parle bien bas et à l'occasion se tait quand il s'agit de faire passer des traités iniques avec les Etats-Unis ou le Canada. C'est l'Europe financière qui mène la danse, elle est le fer de lance de la mondialisation, prééminence du droit de la concurrence sur les réglementations nationales et sur les droits sociaux, affaiblissement des services publics, mise en concurrence des travailleurs européens, impliquant de fortes réductions des dépenses sociales. Les risques ? On réduit la demande effective, on pousse les ménages à épargner pour leur retraite et leur santé auprès des institutions financières, déjà responsables de la crise. On détruit finalement la cohésion sociale. Les politiques budgétaires restrictives vont lourdement peser sur la société. Les recettes fiscales vont chuter. Les ratios de dette seront dégradés, les marchés ne seront pas rassurés. Le risque est une implosion du système avec une arrivée au pouvoir des extrémismes politiques.
La Grande-Bretagne qui n'était même pas complètement dans l'UE, a brisé ses chaînes la première, ayant subi une politique néo-libérale en tout point semblable à celle pratiquée sur le continent avec des travailleurs peu qualifiés, mal payés et interchangeables. Sauvetage des banques qui avait coûté 8123 milliards de livres aux contribuables britanniques.
Nous devons refuser la domination des marchés financiers, favoriser la création d’emplois de qualité et en phase avec les nécessités issues de la crise écologique, miser sur l’innovation, la qualification et l’investissement matériel et immatériel (formation). Ainsi nous aurons la cohésion sociale avec le plein emploi.
Le PACTE revendique donc une refondation de l'Europe pour organiser l’harmonisation par le haut des systèmes économiques et sociaux.
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Les différentes parties
- Une société du Vivre-Ensemble harmonieux et non de la consommation et de la prédation
- Une société du Bonheur et de la Solidarité et non de la consommation et de la prédation (2)
- Lutter contre la publicité-propagande mercantile
- Bannir le gaspillage
- Encourager le retour à des modes de vie humains et profondément épanouissants
- Pour une culture de la Paix bénéfique socialement et financièrement
- Reprendre la main face aux sociétés multinationales
- Créer un secteur bancaire au service de l’économie réelle
- Mettre fin au diktat des actionnaires
- Les contributions fiscales obligatoires
- Politique de l’emploi (1)
- Politique de l’emploi (2)
- Les retraites - La dette publique
- Refaire l’Europe autrement, pour les gens et non les dirigeants (1)
- Refaire l’Europe autrement, pour les gens et non les dirigeants (2)
- Conclusion
- Résumé des principales mesures économiques du PACTE