ÉCONOMIE
Mettre fin au diktat des actionnaires
L'actionnariat néo-libéral, stade ultime de la dégradation du capital. Les « propriétaires » des entreprises, qui ne la voient que sous forme virtuelle sur leur feuille de dividendes, veulent leur faire rendre gorge jusqu'à ce qu'elles soient exsangues puis passent à une autre. Les responsables de la violence économique sont d'abord les actionnaires.
Un rendement de 15% à 25% représente désormais la norme qu’impose le pouvoir de la finance aux entreprises et aux salariés. La liquidité est l’instrument de ce pouvoir, favorisée par les échanges numériques, et permettant à tout moment aux capitaux non satisfaits d’aller voir ailleurs. Les dirigeants des entreprises cotées en Bourse ne sont plus là que pour satisfaire les actionnaires. Leurs rémunérations suivent, scandaleusement.
Mais l'économie réelle en meurt, on n'investit plus car on veut des projets toujours plus performants et bankable. Les taux d’investissement restent historiquement faibles en Europe et aux USA. Et on baisse les salaires. Le freinage simultané de l’investissement et de la consommation conduit à une croissance faible et à un chômage endémique. Tendance contrecarrée dans les pays anglo-saxons par le développement de l’endettement des ménages et par les bulles financières créant une richesse fictive et permettant une croissance de la consommation sans salaires mais qui se terminent par des krachs. La loi abjecte du profit à tout prix nous mène à la récession et à l'injustice sociale. Nous devons nous opposer à ces actionnaires sous peine de succomber nous-mêmes bientôt.
Mesures :
- renforcer significativement les contre-pouvoirs dans les entreprises (syndicats) afin d’obliger les directions à prendre en compte les intérêts de l’ensemble des parties prenantes.
- accroître fortement l’imposition des très hauts revenus pour décourager la course aux rendements insoutenables.
- réduire la dépendance des entreprises vis-à-vis des marchés financiers en développant une politique publique du crédit (taux préférentiels pour les activités prioritaires au plan social et environnemental).
=> Lire la suite : Les contributions fiscales obligatoires
Les différentes parties
- Une société du Vivre-Ensemble harmonieux et non de la consommation et de la prédation
- Une société du Bonheur et de la Solidarité et non de la consommation et de la prédation (2)
- Lutter contre la publicité-propagande mercantile
- Bannir le gaspillage
- Encourager le retour à des modes de vie humains et profondément épanouissants
- Pour une culture de la Paix bénéfique socialement et financièrement
- Reprendre la main face aux sociétés multinationales
- Créer un secteur bancaire au service de l’économie réelle
- Mettre fin au diktat des actionnaires
- Les contributions fiscales obligatoires
- Politique de l’emploi (1)
- Politique de l’emploi (2)
- Les retraites - La dette publique
- Refaire l’Europe autrement, pour les gens et non les dirigeants (1)
- Refaire l’Europe autrement, pour les gens et non les dirigeants (2)
- Conclusion
- Résumé des principales mesures économiques du PACTE