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ÉCONOMIE

Créer un secteur bancaire au service de l’économie réelle

Enorme chantier tant le système bancaire reste au cœur de toute l'économie. Mais s'y attaquer est plus qu'urgent car lieu de toutes les corruptions. Fraude, évasion fiscale creusent le déficit et alourdissent la dette, les états souffrent de cette perte sèche de richesse et les libéraux accusent les peuples de coûter trop cher. Les gagnants sont les têtes du système, banksters et leurs affidés politiques. La petite caste des hypers riches peut jouir en paix de ses milliards en regardant les peuples travailler et souffrir pour payer leur oisiveté et leur luxe insolent.

L’oligopole bancaire français est dominé par quatre grands groupes financiers (BNP Paris-Bas, SoGé, Crédit Agricole, BPCE pour les caisses d'épargne), certains très puissants à l'international et dont le total de bilan représente trois fois le PIB. Aucun autre état de la zone euro ne compte autant de mastodontes financiers. Nos banques sont des colosses n’ayant plus rien à voir avec les banques françaises d'avant les années 1980. Leurs pratiques anti-concurrentielles nuisent au consommateur et à la croissance d’ensemble (les Français payent bien plus cher les services bancaires que leurs voisins).

Mais le plus grave réside en la folie spéculative qui s'est emparée d'elles. Salaires pharaoniques, distribution de dividendes princiers aux actionnaires, même en situation de crise. Pour les patrons des quatre grandes banques en 2013 : Société Générale : 3,7 M, BNP Paribas : 3,5 M, Crédit Agricole 2,2 M, PBCE : 1,5 M. Les traders s'amusent comme au casino dans le monde virtuel des marchés financiers, source de profits faramineux sans plus aucun lien avec l'économie réelle. Même tendance dans le monde néo-libéral. En vain, les banques centrales s'évertuent à baisser les taux pour relancer la croissance et à injecter des liquidités (planche à billet virtuels). Veut-on ressembler au Japon qui s'est enfoncé sans espoir dans la récession à cause de la vampirisation bancaire ?

Sans compter le scandaleux mécanisme du « too big to fail »  (« trop gros pour faire naufrage ») : quand une banque fait faillite à cause de ses créances contractées dans un moment de folie spéculative, les contribuables doivent payer. Les actionnaires continuent à recevoir leurs dividendes. Le Fonds de Résolution Unique (FRU) européen en cours de création pourra sauver des banques de taille moyenne mais pas une méga-banque. Il faut arrêter de prendre les gens pour des pigeons. Les états membres de l’UE avaient dû débourser une enveloppe record de 4 500 milliards d’euros pour sauver les banques européennes. Un montant hallucinant représentant 37% du PIB européen.

Mesures :

- stopper la collusion des milieux bancaires et politiques en fermant l'accès aux responsabilités politiques des anciens grands cadres des banques, en obligeant les inspecteurs des finances et les énarques du Trésor qui passent dans le privé à rembourser leurs salaires de fonctionnaires

- lutter efficacement contre l'évasion fiscale, mener contre les paradis fiscaux une politique de sanction à tous niveaux

- séparer des activités de trading et de dépôt (donc d'investissement dans l'économie réelle). Ce système avait sauvé les USA lors de la grande crise de 1929 et a été abandonné dans les années 80 jusqu'à l'abrogation en 1999 dans ce pays. Pourtant il revient aux USA et en Grande Bretagne, preuve que le danger d'une nouvelle crise est présent et que ces pays ne tiennent pas à repayer les pots cassés

- exiger un plus grand pourcentage de fonds propres, au-dessus de 20%

- nationaliser les banques (non pour les revendre une fois purgées !) ou les mettre sous tutelle (reprendre la moitié du capital) afin de les forcer à prêter aux entreprises et aux consommateurs

- créer une banque nationale pour la société civile, qui avec des taux et des tarifs plus avantageux et des objectifs de soutien à l'économie réelle, sera vite plébiscitée et forcera les banques privées à s'aligner

=> Lire la suite : Mettre fin au diktat des actionnaires


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