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La chasse

La grande intox

Si les chasseurs s'entendent bien avec nos politiques actuels, c'est sans doute à cause de leur talent commun pour le mensonge; et plus c'est gros, plus ça passe.


- Intox numéro 1 : la "tradition"

Ce serait toujours beau la tradition. Pourquoi ne pas avoir conservé alors les délicieuses coutumes d'antan : pendre les voleurs, brûler les hérétiques, marier les filles de force, et si l'on remonte plus loin, à l'époque de la Préhistoire si chère aux chasseurs, manger la cervelle de son ennemi, faire des rapts de femmes pour agrandir son harem, réduire ses prisonniers à l'esclavage ? Mais ne laisser aucune chance à sa victime avec GPS et portables, ou viser un lapin à 200 mètres avec un fusil à lunette, est-ce bien une "tradition ancestrale" ? Ou tirer presque à bout-portant sur des faisans ou des lapereaux provenant d'élevages, encore tout étonnés de se retrouver dans la verte campagne ?


- Intox numéro 2 : la "régulation"

Les chasseurs régulent tellement bien les populations qu'il leur faut faire des "lâchers" afin de subvenir aux besoins de la gâchette. Oiseaux, lapins, sangliers etc. Grotesque. Ces animaux n'ont que le temps de se demander où ils sont, privés de leurs réflexes naturels, qu'ils sont déjà abattus. Autant tirer sur des canards de foire. En outre, ces lâchers impliquent la propagation de maladies typiques des élevages, et aussi une pollution génétique. Le cas du sanglier est bien connu : les chasseurs ont introduit des "cochongliers", plus prolifiques, afin de faire gonfler leur stock de jeu. Alors, régulation ? Et nourrir les animaux en hiver afin de favoriser sédentarisation et reproduction, régulation aussi ?

Les pièges détruisent de façon particulièrement horrible quantité d'animaux "non chassables", oiseaux, écureuils, hérissons, chiens, chats, mammifères protégés etc. Une pratique scandaleuse. 

La régulation a bon dos encore, quand on pense au noble but des chasseurs : ramener un trophée, prouver qui a le plus gros (!), faire une belle photo. Or un prédateur naturel s'en prend aux faibles, aux malades, aux vieux animaux. CQFD. La chasse, c'est aussi la dispersion des groupes, le stress, les petits abandonnés. Bref la fragilisation des populations. CQFD. 

Concernant le loup, les "dégâts" sur les troupeaux sont minimes. L'Etat apporte toute son aide aux éleveurs, souvent laxistes par intérêt (ils ne font pas surveiller les troupeaux la nuit ou ne les rentrent pas), et ils préfèrent se faire indemniser plutôt que d'affronter leurs responsabilités, tout en criant au loup. L'ours est dans le collimateur pour les mêmes raisons. 

Lesdits "nuisibles" sont en fait les concurrents du chasseur. Renard et blaireau, pour citer les deux plus emblématiques, ont le tort de manger des lapins. Or le lapin, c'est sacré pour le chasseur. Pourtant les "nuisibles" ont leur place dans l'écosystème. Alors on va chercher des prétextes : le blaireau fait parfois des terriers qui s'effondreraient sous les tracteurs... mais ils ne creusent qu'en forêt ! Payons aux agriculteurs qui travaillent en lisière, des dispositifs d'effarouchement par ondes souterraines. Le renard, lui, serait vecteur de la rage. Mais le dernier cas de rage suite à morsure remonte à 1924 ! On sait parfaitement vacciner les renards, et le dernier cas de rage canine date de 1998, le chien venant du Maroc.

=> Lire la suite : Un loisir sadique et addictif


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