Agriculture

Pour du bio sans élevage, donc plus juste pour notre société

Le salut viendrait-il du bio ? En partie seulement car il y a un problème de justice sociale. Le bio réserve à une élite les prétendus délices du « petit saucisson du pote éleveur bio ». En effet, l'élevage par définition consomme beaucoup plus d'espace qu'une culture, il n'est donc pas durable : quid des milliards d'humains qui voudraient également leur « petit saucisson du pote du coin » ?

Il faudrait alors plusieurs planètes. Soyons logiques et passons immédiatement à une agriculture sans élevage qui optimiserait l'utilisation des terres dans l'intérêt de tous les humains et des animaux. Certes il y aurait quelques pâtures de « perdues » dans des zones montagneuses impropres aux cultures, mais de façon très marginale.

La plupart des cultures dévolues actuellement à l'élevage bio (maïs, blé, orge, tournesol) pourraient alors nourrir directement les humains, et l'immense majorité des pâturages pourraient donc fort bien être transformés en vaste vergers et champs destinés à notre alimentation, pour le plaisir d'une gastronomie revisitée. Tout cela avec un bénéfice collatéral : un système de soins allégé de très nombreuses pathologies liées à la consommation de produits de la souffrance animale (cancer du côlon, maladies cardio-vasculaires, cancers du sein et de la prostate, diabète de type2, obésité) et des maladies dues à un environnement rendu toxique, en grande partie par l'agriculture industrielle (n'oublions pas les antibiotiques dont les élevages sont arrosés, causant le phénomène connu et plus qu'inquiétant, de l'antibio-résistance).

Pour dépasser le bio il faut un vrai sens de la justice : ne pas cautionner pour le petit nombre ce qui n'est pas possible pour le grand nombre. Il faut donc du bio, mais sans élevage. Il est temps de comprendre que le vivant est un tout, et que le bio ne doit pas servir une partie restreinte de ce tout.

=> Lire la suite : Techniques avancées pour une agriculture productive et humaine