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L'expérimentation animale

Le statut particulier de la recherche fondamentale

La recherche fondamentale ne revendique pas d'applicabilité. Elle se déroule surtout dans des établissements publics et est donc largement financée par le contribuable. Elle utilise un grand nombre d'animaux. Les expériences peuvent, comme en toxicologie et en recherche appliquée, être douloureuses. Une étude a montré que la recherche fondamentale ne mène à des applications utiles en thérapie humaine que dans 0,04% des cas. La balance entre les bénéfices pour la santé humaine et le coût en termes de souffrance animale semble donc lourdement pencher vers cette dernière. Les animaux n'étant pas forcément ici utilisés en tant que modèles biologiques de l'homme, le débat sur la pertinence de leur utilisation et sur leur remplacement ne peut pas se poser en termes scientifiques mais sur un plan moral.

Méthodes modernes et fiables pour obtenir des données pertinentes pour l'espèce humaine

Que ce soit pour l'enseignement de la biologie et de la médecine, pour la toxicologie ou pour la recherche biomédicale, il existe de plus en plus de méthodes adaptées à l'obtention de données fiables pour l'homme et présentant bien souvent d'autres avantages par rapport à l'utilisation d'animaux (rapidité d'obtention des résultats, moindre coût etc).

Un grand nombre de ces méthodes se fondent sur :

- la connaissance du génome humain

- des cultures de cellules humaines de plus en plus sophistiquées (en trois dimensions, plusieurs types cellulaires en même temps, avec différentes couches de cellules ou systèmes pulsatiles qui reproduisent de mieux en mieux les tissus et organes naturels)

- des plateformes robotiques et le traitement des données par informatique

- l'imagerie médicale.

Il n'y a pas de pénurie de méthodes, loin de là. Les obstacles à leur mise en oeuvre ne sont ni d'ordre scientifique ni d'ordre technique. On évoque souvent le manque de financement mais le développement d'un grand nombre de méthodes depuis le début de ce siècle montre que les moyens existent dès lors que la volonté de les utiliser à cette fin est là.
En recherche biomédicale, les obstacles à l'utilisation des méthodes sans animaux sont plutôt à chercher dans le manque de formation - et de curiosité - des chercheurs ("on a toujours fait comme ça") ou à la facilité d'utilisation des animaux, à la possibilité qu'ils offrent de multiplier les publications (nécessaires pour l'avancement des carrières) en modifiant un paramètre de l'expérience ou en reproduisant une expérience sur une autre espèce animale etc.
En toxicologie, le principal obstacle à l'utilisation de méthodes sans animaux est dans la règlementation qui impose que ces méthodes aient été validées. Cette exigence est absurde pour au moins deux raisons :

1) les méthodes sans animaux sont validées par rapport aux essais sur des animaux alors que ceux-ci n'ont jamais été validés quant à leur pertinence pour l'homme.

2) la science et la technologie progressant de plus en plus vite et le processus de validation pouvant s'étaler sur une période allant jusqu'à quinze ans, les méthodes sans animaux sont obsolètes lorsqu'elles obtiennent enfin leur acceptation règlementaire.

L’utilisation de techniques substitutives pourrait être immédiatement favorisée par la simple suppression du processus actuel de validation, dénué de fondement scientifique, et par l’obligation légale de recourir aux méthodes dont la pertinence est scientifiquement prouvée.

Un débat doit être organisé officiellement et ses conclusions seront prises en compte pour modifier des lois qui ne sont plus en phase avec les connaissances scientifiques et avec les possibilités techniques modernes.

=> Lire la suite : Les mesures du PACTE


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