
La faune sauvage en France
Principales pressions sur la faune sauvage terrestre en France
Expansion démographique : l’humain étend son territoire inlassablement. Certains animaux, ou groupes d’animaux, supportent très mal la pression démographique. Les reptiles, notamment les serpents, s’adaptent mal aux modiï¬cations de leurs habitats, en plus d’être victimes de leur mauvaise réputation (écrasés sur les routes, tués par les chiens et les chats, zones cultivées leur offrant peu d’abris, etc... ). Pourtant tous les reptiles de France métropolitaine sont protégés (la législation a ses limites néanmoins, car ces animaux, comme de nombreux autres, disparaissent, non pas parce qu’ils sont tués directement pour un quelconque intérêt commercial mais parce qu’ils souffrent indirectement des conséquences des activités anthropiques de plus en plus présentes).
Certains animaux tirent profit ou s’adaptent rapidement à l’urbanisation galopante, comme les goélands pour les villes du littoral, renards et fouines, certains rapaces comme les chouettes hulottes, les faucons crécerelles, voire pèlerins de façon plus anecdotique. D’autres vont même trouver refuge dans les villes, les abeilles en particulier s’y portent souvent mieux que dans certaines zones rurales où les pesticides sont trop présents. Ainsi, des espèces aussi abondantes autrefois comme le moineau domestique ne sont courantes, de nos jours, que dans les villes.
En effet, de nombreux oiseaux insectivores voient leurs effectifs régresser chaque année dans la plus grande indifférence. Ours et lynx, certes sur la liste rouge des espèces vulnérables, abondaient il y a seulement encore quelques années comme les hirondelles ou les papillons, quasi absents de nos campagnes dorénavant. Les espaces agricoles sont de plus en plus vastes, au détriment des talus et des espaces sauvages. Les terres ne sont plus mises en jachère mais arrosées de pesticides pour produire toujours davantage chaque année sans repos. Le peu d’espaces naturels résistant entre toutes ces zones cultivées ou urbanisées sont souvent tellement isolées que les corridors n’existent plus, si bien que l’on aboutit à un appauvrissement génétique de certaines populations, voire à des problèmes de consanguinité.
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