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Entrevue avec le PACTE

Entrevue avec le PACTE

A 5 mois des élections présidentielles, il est plus que jamais temps de faire de la cause animale, un sujet de première importance sur la scène politique. Dans cette optique, le PACTE, Parti Antispéciste Citoyen pour la Transparence et l’Ethique, fait partie des précurseurs. Interview de Pierre Chart et Bettina Cagnat.

Comment le PACTE est-il né ?

Bettina Cagnat : Le PACTE est né de la volonté de personnes antispécistes ayant réalisé la nécessité de politiser la question animale.

Comment définissez-vous l’antispécisme ?

B : L’antispécisme s’oppose au spécisme. Le spécisme est une discrimination, dont les animaux non-humains sont les victimes, fondée sur le critère arbitraire de l’espèce. En effet, l’idéologie spéciste nie ou sous-évalue les intérêts des animaux (à vivre, à être libre, etc.) sous le seul prétexte qu’ils n’appartiennent pas à l’espèce humaine, alors même qu’elle admet par ailleurs qu’ils sont des êtres sensibles.

Qui sont les fondateurs et membres du PACTE ?

Pierre Chart : Le PACTE doit sa naissance à Christophe Lepretre. Il se compose de véganes qui sont militant.e.s, étudiant.e.s, juristes, philosophes, artistes, etc.

Quel est son objectif ?

B : Inverser la norme et mettre fin au spécisme par la voie politique et juridique, voilà la motivation première du PACTE.

Quelles sont ses propositions phares ?

B : Il est indispensable que les animaux acquièrent le statut de sujet de droits afin que leur soient accordés des droits fondamentaux. Tout usage des animaux portant atteinte à leur vie, à leur liberté et à leur intégrité devrait être aboli : corrida, chasse, gavage, fourrure, expérimentation animale, captivité d’animaux sauvages, élevage, pêche, etc.

P : Un programme plus détaillé est à paraître prochainement. Des alternatives éthiques à certaines pratiques devront être proposées (en matière d’alimentation, d’expérimentation animale, etc.). En dehors des mesures purement animalistes, le PACTE propose d’adopter la permaculture, de faire la promotion de la compassion et du végétalisme au sein des écoles, etc.

Un nouveau parti vient de voir le jour : le Parti animaliste, considéré par les média comme le premier parti de la cause animale. Pourtant n’est-ce pas le PACTE ?

B : Peu importe de savoir qui est le premier. Nous ne sommes pas là pour entrer en guerre d’égos alors que nous poursuivons un même but. L’essentiel est que nous nous battions afin que les intérêts fondamentaux des victimes du spécisme soient enfin considérés.

En quoi le Parti animaliste et le PACTE sont-ils différents ?

B : Il semblerait que le Parti animaliste, comme son nom l’indique, ait fait le choix de se centrer exclusivement sur les animaux. Du point de vue animaliste, le Parti animaliste s’affiche abolitionniste, comme le PACTE donc.

P : Si le PACTE est aussi animaliste, il proposera également des mesures de politique générale incluant les humain.e.s.

Y a-t-il en France d’autres partis défendant la cause animale ? Sachant que votre cause est commune, ne pensez-vous pas que la convergence des luttes au sein d’un même parti, plutôt que la multiplication des partis, serait davantage productive ?

P : Oui, il existe d’autres partis politiques s’intéressant aux animaux. Mais à notre connaissance, presque aucun n’est abolitionniste. Or, on ne peut aucunement prétendre « défendre la cause animale » tout en consommant les animaux sans faire preuve d’hypocrisie. Notre cause ne sera donc commune que lorsque leur projet sera orienté sur l’antispécisme.

Quelles actions concrètes comptez-vous mettre en place pour sensibiliser et agir pour la cause animale ?

B : Le travail de sensibilisation sera surtout laissé aux associations et aux militant.e.s agissant individuellement. Le PACTE pourra toutefois être présent lors de certains évènements comme les manifestations.

Comment comptez-vous vous y prendre pour faire connaitre votre parti et gagner la sympathie de potentiels électeurs ?

P : Le PACTE se fait connaitre par le bouche à oreille entre militant.e.s. et les réseaux sociaux pour le moment. Les média ainsi que le soutien d’auteur.e.s, d’associations, de partis abolitionnistes, quelle que soit leur nationalité, aideraient certainement le PACTE à se développer.

Comment le PACTE est-il financé ?

P : Le financement pour les législatives de 2017 est assuré par une fédération écologiste.

Qui sont vos soutiens ? Que représentent-ils pour vous (associations, personnalités…) ?

B : Le PACTE doit faire ses preuves, à commencer par présenter un programme pour obtenir des soutiens. De plus, certaines associations et personnalités craignent vraisemblablement de perdre leur neutralité en soutenant un parti…

Le PACTE n’est-il focalisé que sur des problématiques animales ou tient-il également compte de problématiques humaines telles que l’économie, l’éducation, la sécurité, la santé, le chômage etc ?

P : Comme nous l’avons dit précédemment, il nous est apparu pertinent de construire un programme global, incluant les personnes humaines et non-humaines. Economie, éducation, santé, etc. seront donc au programme.

Votre projet n’est-il pas un peu utopique ? Pensez-vous qu’il sera suffisamment pris au sérieux par l’opinion publique ?

B : Une chose est sûre : qui ne tente rien n’a rien. Sans un peu d’optimisme nous ne ferions jamais rien. De plus, le spécisme, comme toute oppression (racisme, sexisme, homophobie, etc.), doit être combattu absolument. Il n’est pas possible d’admettre de demi-mesure, d’égorger « gentiment » des individus qui veulent vivre.

La récente diffusion médiatique de ce qu’il se déroule nuit et jour dans tous les abattoirs révèle que le sort réservé aux animaux non-humains fait sans doute moins ricaner qu’auparavant. Beaucoup ont pu découvrir à cette occasion l’incommensurable océan de souffrance se cachant derrière les morceaux de chair animale, le lait maternel animal et les œufs.

Comptez-vous présenter un candidat aux élections présidentielles de 2017 ?

P : Non, nous ne présenterons pas de candidat.e aux élections présidentielles de 2017.

Que pensez-vous de Michel Fize, sociologue et écrivain, qui s’est dit candidat pour la cause animale à la présidentielle ?

P : Après avoir contacté Michel Fize, il s’avère qu’il mange des animaux, ce qui est très problématique…

A quel candidat aux présidentielles accorderiez-vous votre soutien ? Vous considérez-vous plus de gauche, de droite, du centre ?

P : Nous ne donnons pas de consignes de vote pour les présidentielles. Et nous préférons à ce jour rester en dehors du clivage gauche/droite.

A l’issue des élections présidentielles, que deviendra le PACTE ? Est-il voué à disparaitre ?

P : A l’issue des élections présidentielles, le PACTE présentera des candidat.e.s aux élections législatives, dans plusieurs dizaines de circonscriptions.

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